Vouloir changer un lieu, inventer un nouvel espace et imaginer les gens y vivre, s'y amuser ou s'y déplacer ; faire évoluer les modes de vie et d'habiter ; voir le quotidien d'une multitude d'usagers s'améliorer, voir aussi, à l'issue d'un long chantier, comment ses idées, " sa patte ", ont transformé le monde.
Voici quelques-unes des multiples ambitions qui nourrissent le rêve d’architecte, métier d’autant plus rêvé qu’on ne le découvre vraiment qu’une fois lancé dans cinq années d’études. Petit survol de de ce cursus qui ne ressemble à aucun autre.
Elève en ENSA : A quoi vous préparer ?
L’architecture touche à tous les domaines. La matière et la structure, la géométrie, la sociologie, le dessin ou la photographie : autant de disciplines qui font appel tantôt à un raisonnement scientifique, tantôt à l’instinct artistique. Pour réussir en architecture, nul besoin d’être excellent en tout, mais rien ne doit être négligé. Exemple avec le dessin : on ne vous demandera pas d’avoir le talent de Michel-Ange. En revanche, vous devrez savoir faire un dessin propre et à l’échelle et être capable d’illustrer vos idées d’un rapide croquis. Autrement dit, vous aurez à apprendre à représenter une idée pour la transmettre et partager.
Le pivot de l’enseignement en architecture, c’est le Projet. Dès la première année, l’étudiant, outre les cours théoriques en amphi et les travaux dirigés, consacre un jour de la semaine à cet apprentissage pratique. L’étudiant, seul ou en groupe, conçoit un projet sur un thème (qu’il soit abstrait ou au contraire très empreint de réalité comme l’Imaginaire de l’architecture ou Vivre en colocation) et réalise maquettes et croquis pour le défendre à l’issue du semestre devant un jury. Attention, matière sensible : la moyenne est indispensable pour valider le semestre.
Pour réussir ces études, mieux vaut être passionné. Car pour enrichir sa créativité et se forger sa propre culture, l’étudiant doit se nourrir de nouvelles idées et de nouvelles images. Pas de pause pour le futur architecte : ses voyages, ses loisirs et ses lectures irriguent en permanence sa réflexion. De fait, mieux vaut avoir de l’énergie à revendre ! Les nuits blanches ne sont pas rares en périodes de rendus, quand chacun vit, dort et pense pour le projet. Heureusement qu’il y a toujours une fête pour égayer la fin des "charrettes" !