L’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne (Esadse) accueille 400 étudiants au cœur de Cité du design et du quartier créatif stéphanois. École de création sous tutelle du ministère de la Culture, elle propose un cursus de formation complet, de la classe préparatoire au Master, puis au 3e cycle, ouvrant sur le monde professionnel. L’Esadse encourage activement les passerelles entre art et design pour répondre aux enjeux contemporains. C’est une école du « faire », où se fabriquent les projets : les ateliers sont placés au cœur des apprentissages, afin de faire dialoguer savoirs et pratiques. Artistes, designers, écrivains, historiens, philosophes… Les enseignants sont tous des professionnels reconnus et en activité dans leurs disciplines respectives. L’enseignement se nourrit également des activités de recherche de l’Esadse, qui s’enrichissent en 2024 d’une dimension recherche appliquée tournée vers l’industrie.
Ancienne École des beaux-arts de Saint-Étienne, l’Esadse est liée depuis sa création en 1803 à l’histoire industrielle de la ville. Elle développe un département design à partir de 1990 et créé en 1998 la Biennale Internationale Design Saint-Étienne. Elle forme depuis 2010 avec la Cité du design un établissement public de coopération culturelle (EPCC), installé sur le site de l’ancienne Manufacture d’armes de Saint-Étienne. Les étudiants bénéficient ainsi d’un environnement unique, participant à des workshops, projets partenariaux, expositions et concours qui les préparent à intégrer le monde de l’art ou de la création en design.
L’Esadse a engagé ces dernières années une dynamique d’ouverture qui lui a permis de diversifier le profil de ses étudiants. Elle a créé en 2021 une classe préparatoire publique, véritable passerelle qui permet à des jeunes gens éloignés de ce type de formation, issus notamment de lycées professionnels, de révéler leur potentiel créatif pour s'engager dans des études d'art et de design. En 2022, l’école a lancé la première formation en alternance en design dans une école publique française. « Cela implique un changement culturel dans une école d'art et de design, mais nous poursuivrons cet effort car l'apprentissage est le meilleur vecteur d'insertion professionnelle », souligne Éric Jourdan, directeur général de l’EPCC Cité du design-Esadse.