Vous aimez l'art sous toutes ses formes, fresques préhistoriques ou tapisseries de Jean Lurçat, livres anciens ou commode XVIIIe siècle ? Vous pratiquez le dessin, la peinture, le modelage ou autre ? Savez-vous qu'il existe des écoles où on apprend non seulement à comprendre les oeuvres d'art mais aussi à les conserver, les restaurer et les préserver ?
L’INP est l’une d’entre elles. Chaque année, une vingtaine de bacheliers associant sensibilité artistique, qualités manuelles et aptitudes scientifiques sont sélectionnés pour y entrer. Et deviennent, après 5 ans de scolarité, des restaurateurs qui interviendront sur la matière des œuvres, objets ou biens culturels ayant une valeur patrimoniale. Une belle manière de participer à la préservation du patrimoine national.
Élève de l’INP : à quoi vous préparer ?
Chaque élève, lors du concours, doit choisir une des sept spécialités proposées par l’INP : Arts du feu (métal, céramique, verre, émail) ; Arts graphiques et livre ; Arts textiles ; Mobilier ; Peinture (de chevalet, murale) ; Photographie ; Sculpture. Dès la première année, il apprendra la restauration à travers des exercices d’observation puis d’interprétation et commencera l’apprentissage des gestes, la familiarisation avec les produits et les outils et la découverte des techniques de restauration. Les ateliers représentent plus de la moitié des heures de cours.
Outre la partie pratique, l’enseignement de l’INP comporte deux autres piliers : une formation théorique (histoire, histoire de l’art, histoire des collections…) et une formation scientifique. Cette dernière comprend des cours de physique et de chimie (biologie organique, microbiologie…), essentiels à la maîtrise des techniques de conservation. Elle met également l’accent sur le rôle du laboratoire dans la connaissance des dégradations.
Avec deux stages professionnels pendant la durée des études et la participation à de nombreux chantiers-écoles, les élèves ont de multiples occasions de se frotter aux conditions du réel.