Retour sur l'exposition So Solo d'Elen Hallegouët, lauréate de la Résidence C&D
28 avril 2022

Retour sur l'exposition So Solo d'Elen Hallegouët, lauréate de la Résidence C&D

Elen Hallegouët, lauréate de la Résidence C&D 2021, a présenté son exposition So Solo à la Cité internationale des arts du 06 au 16 avril 2022 et marque l'accomplissement de la Résidence C&D 2021 ! 

Retour sur l'exposition So Solo d'Elen Hallegouët, lauréate de la Résidence C&D

L'artiste de 30 ans a participé au Stage Égalité des Chances en École d'art et de design en 2010-2011 et a été lauréate de la Résidence C&D en partenariat avec la Cité internationale des arts

Le travail d'Elen Hallegouët explore la vision de soi, du monde qui nous entoure et questionne la pluralité des perceptions sensorielles. Elle aime à détourner la réalité, à tromper les matières et ce qui se joue de l'œil. 

"À partir d'un objet représentant une forte symbolique à mes yeux, je questionne sa fonction en cherchant une certaine déconstruction par le reconstruction. Une archéologie de l'objet en émane." 

Retour sur l'exposition So Solo d'Elen Hallegouët, lauréate de la Résidence C&D

Dans le cadre de son exposition So Solo, Elen Hallégouët déploie la métaphore d'une intimité publique, amputée de son sujet et façonné par un dispositif scopique. À la différence de l'aquarium dans lequel le poisson bute, les regardeur·ses pénètrent l'objet de leur voyeurisme. Les standards modernistes et industriels que l'artiste imite par des techniques artisanales se retrouvent fragilisés. L'artiste singularise des motifs génériques, texturés par les aléas de la fabrication. Une liquidité gagne ces signes, par la versatilité de leur forme et de leur fonction. Suspendus au temps de l'exposition, ils gisent au centre de l'échelle des valeurs qui va du fétiche au déchet. Ils témoignent d'une dégénérescence tout en cristallisant le temps présent. 

Alors qu'Elen s'appuie sur des outils de stockage aux durées de vie limitées, ses œuvres échappent aux lois de l'obsolescence. Les platines en libre-service diffusent une compilation de musiques pop doublement altérées. Ces tubes, après avoir été réinterprétés par des artistes invité·es, rencontrent les aspérités de vinyles autoproduits, étalant leurs loops et à-coups. De-là, se dessine un espace curatorial qui permet de transcender l'échelle des lieux et de renouer avec le collectif. 

Extraits tirés du texte de Lila Torquéo 

L'artiste adresse ses remerciements à la Cité internationale des arts, Samson Guyomard, Lionel Coudray ainsi que Lena Aldeano.